"Tous apprentis". Diego, l'apprenti-couvreur qui rénove le toit des monuments historiques en Savoie

Perché à plusieurs dizaines de mètres, il rénove le clocher de l'église de Conflans à Albertville, en Savoie.  A 20 ans, Diego a choisi la voie de l'apprentissage pour devenir couvreur. Un métier de passion et de patience, le temps d'acquérir les bons gestes.

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Arrivé sur le lieu du rendez-vous, il faut lever la tête pour trouver Diego. Perché à plusieurs dizaines de mètres sur un échafaudage, il rénove patiemment depuis plusieurs semaines la toiture du clocher de l'église de Conflans à Albertville. Un chantier auquel il participe en tant qu'apprenti couvreur.


C'est la mission locale qui a aiguillé Diego Bonachera vers le centre de formation des Compagnons du tour de France de Seynod en Haute-Savoie, parce qu'il voulait "faire un métier manuel". Le centre lui a trouvé une entreprise et c'est ainsi qu'a débuté l'aventure.

A 19 ans, après son bac général, Diego s'est donc inscrit en CAP de "couverture" et a commencé à travailler au sein de l'entreprise Euro Toiture, spécialisée dans la rénovation des monuments historiques.

Depuis 2 mois, chaque matin à 7 heures, il est présent sur le chantier de l'église de la cité médiévale de Conflans, à Albertville, en Savoie. Avec ses 2 collègues, il change patiemment les plaques de cuivre qui recouvraient le toit de l'édifice classé monument historique. "On doit tout refaire à l'identique quand on fait de la rénovation" explique Diego qui met un point d'honneur à ne faire aucune erreur.


Pourquoi le choix de l'apprentissage ? Pour Diego "on apprend beaucoup plus de savoir-faire sur le terrain qu’à l’école" . Et puis, "ça peut nous permettre de trouver un patron une fois les diplômes validés. Il y a beaucoup d’apprentis qui restent dans les entreprises où ils ont fait leur apprentissage".



Jessica Garin, PDG d'Euro Toitures et patronne de Diego, confirme. Elle prend chaque année 3 apprentis couvreurs et 3 apprentis charpentiers et essaie souvent de les embaucher après leur formation. Le problème, explique-t-elle, c'est que "certains jeunes veulent aller voir ailleurs après et c'est normal à leur âge".

Depuis son entrée dans la profession, Diego a déjà connu plusieurs satisfactions : "mon meilleur souvenir dans cette année d’apprentissage, c’est un très gros chantier que j’ai fait à Chambéry et qui a duré très longtemps. Il y avait un haut niveau de technicité sur le chantier et c’était très intéressant de travailler là-bas".


Quand on lui parle de la suite, Diego explique qu'il va essayer de progresser et de profiter de tout ce qu'il apprend chaque jour, sur le terrain mais aussi au centre de formation. Il espère un jour monter sa propre entreprise et alors, à son tour, former d'autres jeunes : "je pense que je prendrai des apprentis et que je les formerai. C’est selon moi très plaisant d’apprendre à un jeune le métier qu’on a nous-même appris".

 

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